Nutrition animale : les fabricants lancent leur manifeste contre la déforestation
Le 2 mars, lors du Salon international de l’agriculture, les syndicats français de la nutrition animale, Snia et LCA NA, ont lancé leur manifeste d’engagement et rappelé qu’ils visent la fin de la déforestation importée au 1er janvier 2025.
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Pensé dès 2016 et engagé en 2018 avec la création de Duralim, l’engagement collectif des fabricants d’aliments pour animaux français pour la durabilité de leurs approvisionnements passe un nouveau cap. Ils viennent en effet de lancer leur manifeste « zéro déforestation importée », le 2 mars, au Salon international de l’agriculture.
Un approvisionnement non déforestant à 38 % en 2020
Les fabricants d’aliments adhérents du Snia et de La Coopération agricole Nutrition animale sont invités par leurs structures professionnelles à signer ce manifeste qui rend cette durabilité plus concrète et opérationnelle. Elle s’appuie en effet sur les cadres mis en place au niveau européen par la Fefac, notamment le module de non-conversion de ses lignes directrices. Les fabricants s’engagent dans le même temps à assurer un suivi de leurs engagements par l’observatoire Duralim.
L’ambition est d’atteindre 50 % des besoins des filières françaises d’élevage d’ici à la fin de l’année 2022, 75 % fin 2023 et 100 % au 1er janvier 2025. À noter que l’Observatoire du risque de déforestation importée de Duralim a chiffré cet approvisionnement non déforestant à 38 % en 2020.
Un surcoût généré à bien prendre en compte
François Cholat, président du Snia, et David Saelens, président de LCA Nutrition animale, ont rappelé que l’importation de matières premières reste nécessaire, plus particulièrement de soja. Les professionnels anticipent ainsi sur la réglementation européenne, toujours en cours de discussion, en s’engageant pour garantir au plus tard en 2025 cet approvisionnement en protéines végétales non déforestant.
Les syndicats de la nutrition animale incitent les détenteurs de cahiers des charges à intégrer cet engagement « zéro déforestation importée » dans leurs référentiels « filières françaises ». Enfin, les syndicats demandent que les sojas non déforestants soient intégrés dans les indicateurs alimentaires des filières animales (Itavi et Ifip, notamment) afin que, conformément à EGalim 2, le surcoût généré par les garanties exigées ne pèse pas sur les éleveurs mais soit bien pris en compte tout au long des filières.
Yanne BolohPour accéder à l'ensembles nos offres :